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arkon Invité
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Posté le: Dim Mar 04 2007, 19:14 Sujet du message: De la mélancolie |
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[HRP] Voila, apres mon dernier RP "classique" qui datait d'y a pas mal de temps, j'en ai écrit pas mal, dont celui-ci, mon dernier en date, dont j'aimerai bien votre avis [/HRP]
De la mélancolie.
La pluie battait le pavé, lancinant refrain que celui des gouttes d’eau frappant des millions de fois la pierre. Il faisait nuit, ou presque. Etrange comme la pénombre était propice à la créativité, n’est-ce pas ? J’étais seul, en haut de la plus haute tour du sombre manoir familiale, et je me délectais du spectacle qui s’offrait à moi, le spectacle du puissant déluge. Cette solitude pesait, mais je ne m’en formalisais pas, j’avais l’habitude maintenant. J’avais une plume à la main, une feuille posée sur mes genoux, j’étais heureux ! Mais cependant, un infime détail me chagrinait : je n’avais aucune idée de quoi écrire ! Fait surprenant qui méritait bien d’être relevé. Mais là encore, je n’en tenais pas compte. Après tout, à quoi cela servirait ? Par un éphémère moment de rêve, j’aurais l’illusion d’être quelque chose, puis à nouveau je retournerais à mes songes. Que vivrais-je cette fois ? Une cruelle histoire d’amour se terminant par ma propre mort ? Ou alors serais-je le maître de l’univers à travers des combats héroïques que moi seul aurait mené ? Non, aujourd’hui j’étais fatigué de tous ces récits qui ne voulaient rien dire, et que je faisais perdurer par mon imagination. Aujourd’hui, je me sentais un nouvel objectif, dire la vie, telle qu ‘elle était vraiment, sans signification lorsque l ‘on était seul, comme je l’étais actuellement, perdu au sommet de la maison.
Tout à mes réflexions, je ne pensais alors plus à rien. Un sentiment de mélancolie profonde m’envahissait doucement. Là aussi, à quoi cela servirait-il ? La vie était telle quelle, je ne la changerais sûrement pas par mes écrits. Désolante constatation, une fois de plus. Dans les tourments de mon esprit torturé je me perdais, et je m’enfonçais. Allons bon, je m’égarais. Comment en étais-je arrivé là ? De vagues réminiscences remontaient à moi, sans grande signification. Je savais que j’étais terriblement seul, en haut de ma tour, et rien d’autre ne comptait que ce que j’allais bien finir par coucher sur ce bout de papier, finies les interrogations stupides, mon âme dans sa profondeur reprenait le dessus. Intense soulagement. Alors, qu’allais-je raconter ? Je me réveillais enfin ! Mais je n’avais toujours pas d’idée… Oh non, ça n’allait pas recommencer ! Il ne le fallait pas ! Il fallait que j’en finisse avec ces démons qui me tourmentaient ! J’avais l’esprit perdu dans les brumes de la solitude. Aimais-je être seul ? Sûrement que oui. Maintenant, c’était fini, j’avais grandi.
Alors le jeune adolescent que j’étais empoigna sa plume, se pencha en avant, et commença à écrire. Les mots venaient sans problème, mon imagination faisait le reste. Là une verte prairie, ici un enfant, puis plus loin une cabane en bois. J’étais reparti dans mon monde intérieur, qui m’accueillait toujours comme un ami. Cette fois-ci je décrivais un garçon magicien a la recherche de son père. Thème récurrent, ne trouvez vous pas ? Enfin, il fallait que je cesse de traiter de l’ennui et de la mélancolie, car je pense avec le recule qu’ils auraient fini par me monter à la tête. Mon moment de songe tout à l’heure en était une bonne illustration. A force de pérorer sur ces choses si futiles, je m’en étais fait ma vie, et ma philosophie. Sûrement que je méritais mieux que cela. Je m’étais totalement égaré dans l'univers psychédélique de mon cerveau, instant de perte totale. Comme quoi, regardez ce que peux engendrer la plus innocente des émotions. Je me faisais une réflexion, entre deux phrases. Je réfléchissais à ma soirée, et à mes sentiments. C’est vrai, comment avait débuté ce moment de doute ? Je ne le sais au juste, je ne sais pas non plus comment il a cessé, aussi soudainement qu’il a débuté, mais ce fut un instant bien étrange, à vrai dire. Se rendre compte que quoi qu’il arrive ce que l’on fait est inutile et n’influencera pas le cours de la vie, c’est déroutant. Tout comme brusquement prendre conscience que l’on est seul ! Alors qu’avant, cela ne me dérangeait pas plus qu’autre chose.
Enfin, je retournais une bonne fois pour toute à mon histoire. Le jeune enfant courait maintenant, en fait il avait grandi, il avait pris conscience qu’il ne reverrait sans doute pas son père, aussi puissant soit-il. Il a d’autres préoccupations, il est amoureux, d’une fille, de la vie. Pourquoi écris-je cela ? Ce n’est qu’une histoire après tout, j’ai le droit de dire ce que je pense ! Mon jeune héros est étendu, un sourire au lèvres, dans la plaine. Il tient un bout de papier, qu’il souffle au vent. Nous ne saurons jamais ce qu’il a écrit dessus, mais je m’arrange pour pouvoir faire travailler l’imagination de ceux qui me liront. |
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