Aniur's story

[Aniur]

C'est un petit RP sur le perso de mon personnage que j'écris au fur et à mesure. Je l'ai mis sur notre forum mais j'avais envie de vous le faire partager. Evidemment, vous pourrez trouver ça naze comparé à Térence notemment mais ca m'amuse. :)
J'espère que ça vous plaira en attendant la suite :)

[RP]

En cette matinée pluvieuse, Aniur finit son verre au bistrot du coin. Depuis toujours, il ne fait que trainer de bar en bar.
Sa formation de mécanicien ne l'avait mené à rien. Plein d'espoir, il était reparti dans une filière moins terre à terre. Les bouquins de philosophie lui faisaient horreur, néanmoins, il dut les apprendre, les connaître. A force de persévérence, il comprit alors Descartes, Nietz, Newton, Darwin et autres Einstein.
Parallèlement, Aniur apprit d'autres disciplines. Celles-ci lui plurent particulièrement. La biologie, la chimie, la physique ou encore les mathématiques.
Hélas, la vie ne lui a pas souri. Une fois tout ceci terminé, personne ne voulait de lui.
"Trop qualifié" "Trop cher à payer" etc... Tel était le quotidien d'Aniur...

Las de tout ça, Aniur s'avance dans la rue désertée. La pluie claquète les pavés et seul un chat miaule au lointain.
Trempé jusqu'aux os, le jeune homme s'arrête sous un balcon pour s'ébrouer tel un chien humide. Accroupi, il tire de sa poche son paquet de cigarette. C'est la dernière. Faut la savourer. Tout à l'heure, la rivière furieuse engloutira ses dernières minutes, ses dernières secondes.
Pour l'instant, elle le picotte légèrement à la gorge. Il sait qu'il s'abime la santé. Qu'importe. Bientôt tout sera fini. La fumée densifiée par le froid s'élève doucement. Que c'est apaisant. Mais cette fois ca y est, c'est la dernière bouffée, l'ultime plaisir...
Lentement, il se relève, le regard fixé au sol, un peu triste et un peu las aussi. Il est fatigué.
Cat' avait raison, il avait échoué, il était pas assez fort. Bourré d'idéaux, dans un monde imaginaire, un monde tout rose, il ne pouvait pas s'en sortir, pas dans ce monde-ci en tout cas.

La rivière gronde sous ses pieds. La pluie alimente cette colère assourdissante et puissante. Le vent mugit toute son amertume. Même en ce jour, ce monde le pousse, l'encourage et le maudit. La paix est peut être en bas. Dans ces eaux tumultueuses et troubles. Enfin un peu de repos, un peu de paix... Merci...
Et les flots s'ouvrent à lui...



"-Hé.
-Hum...
-Ho.
-Sniurf..."
*Blam*
Aniur prend la baffe en pleine poire et se relève vivement. Une jeune femme se tient à ses cotés, la main levée.
"-Tu es tombé dans la rivière. J'ai réussi à te repécher, c'était pas facile mais bon..."
Le feu lui éclaire le visage. Si elle n'avait dit ça, Aniur pourrait croire qu'il est au paradis. Le teint un peu pale et des yeux d'un vert émeraude... Une blondeur sombre encadre son visage harmonieux...
"-Tu n'es pas causant dis donc...
-Donc.
-Très amusant -_-'. "
Elle n'est vetue que d'un chandaille qui lui descend jusqu'au genou. Consciente d'être regardée, elle me lance un sourire plein d'espoir.
"-Tu viens d'ou?
-Nulle part de précis.
-Et tu vas ou?
-Nulle part de précis."
Il est vrai qu'Aniur sur ce coup n'est pas très loquace... il pense qu'il ne devrait pas être là, encore moins avec cette jolie personne qui lui ote toute envie de suicide. Fatigué, il sent ses paupières s'alourdir.
"-Tu peux rester dormir ici si tu veux en attendant que ca se calme.
-Humph... 'ci.
-J'oubliais, je m'appelle Naruï et toi?
-Aucune importance."
Et Aniur s'endort non sans remarquer l'étrangeté du prénom de cette fille...




Le soleil éclaire la pièce. En ouvrant les yeux, Aniur est prit d'un terrible mal de crane. De la sueur perle sur son front brulant. Il a froid. Très froid. Au loin, des éclats de voix lui parviennent. Une dispute entre un homme et lui semble-t-il Naruï. Il n'en saisit pas tout le sens si ce n'est qu'un danger les menace que visiblement ils ne peuvent s'encombrer d'un poids. Evidemment, le jeune comprend qu'il s'agit de lui. Luttant contre cette atroce, il serre les dents mais malgré ses efforts, il retombe à nouveau inconscient, terrassé par la fièvre.




"Que se passe-t-il ici? Que va-t-il m'arriver? Quand est-ce qu'il me donne à manger?" autant de questions sans réponse qu'Aniur ressase dans sa tête. A-t-il dormi longtemps? Un jour? Deux jours? Qu'importe. La nuit obscure empeche l'ancien étudiant de percevoir la moindre chose. Cependant, il entend nettement une respiration régulière, quelqu'un dort dans la pièce. Sur son séant, le front plissé, un étrange malaise l'habite. Que faire? Attendre? Dormir? Le sommeil ne viendra pas. Comme s'il s'agissait d'un geste inné, d'une habitude tenace, Aniur cherche son paquet de cigarettes. Maudissant son sort, il émet un gargouilli d'insatisfaction. Il ferme les yeux et revit cet instant avec un certain malaise...

"Les flots me submergent. Quelle froideur!! Je m'enfonce, toujours plus vite... Quel courant puissant. Il faut que je me vide de mon air sinon je vais remonter à la surface... Quelle pleinitude... Quelle torpeur... Les flots sont comme un bouclier opaque... Argh... j'ai besoin d'air... au secours!!!"
Tandis qu'une légère chaleur se fait ressentir à son entrejambe, il perd connaissance... et remonte naturellement vers la surface.

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[Aniur]

Alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, Aniur ouvrit grands les yeux et d'un geste il plaqua sa main sur le haut de son pantalon. Ouf... ce cauchemar n'avait pas eu le moindre impact sur le taux d'humidité de son jean. Enfin pleinement conscient, il se mit à observer conscencieusement la pièce. Une lucarne permettait à la lumière de l'étoile d'éclairer la pièce. Il n'y avait pas de sol à proprement parlé. Une terre très tassée faisait office support. Il y avait également deux couches. La première où était installée l'ex-étudiant était encore humide et chaude. La seconde avait servi également il y a peu.


"-Salut toi."
Surpris dans son observation, Aniur sursaute. Elle rit...
"-T'es toujours aussi bizarre??
-Oui, pas toujours... "
Nouveaux rires...
"-Y a pas, t'es vraiment bizarre.
-Euh...
-Alors Mr Strange, qu'est-ce que tu faisais dans cette rivière?
-Humph... J'm'appelle Aniur.
-Enchantée Aniur. C'est marrant, ton nom est un anagramme du mien...
-Bah non... C'est le tien qui est anagramme du mien.
-Si tu le dis. Bon en attendant, tu vas mieux? Tu peux marcher?"
Le visage de la jeune fille était devenu grave. Aniur testa quelques mouvements et si ce n'est une légère défaillance du au manque d'énergie, tout allait pour le mieux. Naruï emmena alors son compagnon se restaurer. Du peu qu'il vit, Aniur comprit que le camp était abandonné... Devant un repas assez maigre, Naruï lui exposa la situation.


"-Il y a de ça quelques mois, notre village a été attaqué par les forces impériales du pays. L'Academie avait appris que l'un de nos érudits avait trouvé une nouvelle technologie très importante. Mais aucun de nous ne pouvait executer les plans élaborés par celui-ci. En effet nos connaissances étaient bien trop limitées, je ne te parle même pas de nos moyens. L'Academie a alors envoyé des émissaires pour faire travailler notre érudit mais... au vue de sa découverte, au main de l'Académie, l'utilisation aurait été militaire et également dévastatrice. Il refusa. Le lendemain, notre village était rayé de la carte. Ce fut très rapide, une attaque surprise, de nuit. Ils ont tenté de l'enlever mais des les premiers assauts, il s'était donné la mort. Nous avons été une poignée de survivants. Depuis, nous sommes traqués et recherchés. C'est pourquoi nous devons partir vite d'ici. Ils savent que nous campons dans les environs, les autres villageois sont déjà partis depuis 2 jours. Je projetais moi même de partir demain, mais si nous pouvons partir aujourd'hui... j'en serai contente!!"
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[Aniur]

Aniur écoutait la jeune fille. Il réfléchissait à tout ce qu'elle lui racontait. On aurait dit une histoire digne d'un film de cinéma. Il se demandait même si elle ne racontait pas n'importe quoi. Cependant, l'abris de fortune, les éclats et les méthodes peu académiques des militaires lui soufflaient qu'il s'agissait de la vérité. Il ne savait que trop bien comment finissaient les découvertes de son temps, nombre de ses camarades avaient été "admis" ou "renvoyés" selon leurs idées. D'autres avaient même réussis à décrocher des fonds pour "partir en voyage exotiques". On nous rapportait alors qu'ils avaient trouvés leur destination si agréable qu'ils avaient décidés de rester là bas... Nous n'avions alors plus de nouvelles d'eux. Aniur connaissait même un étudiant qui avait refusé ce voyage. Il fut trouvé mort deux semaines plus tard, dans une bagarre de rue parait-il. Le jeune étudiant n'était pas dupe.


Aniur fut tiré de ses pensées par les pleurs de Rinua. La jeune fille sanglotait doucement. Les larmes coulait sur son fin visage, humidifiant ses joues roses. Sa gorge s'élevait au rythme de sa respiration saccadée, laissant le jeune homme déconfit. Il fut pris d'une irrésistible envie de la prendre dans ses bras, de la protéger de tout son être. Il avait alors chassé de sa tête toutes ses idées noires et ses pensées néfastes à sa vie. Il ne voyait plus qu'elle dans son malheur. Sans voix et interdit, il attendit que la fuyarde se calme. Elle prit un tissu sur le coté et se moucha doucement. Quand elle rouvrit les yeux, son regard émeraude encore humide transperça Aniur comme une flèche en plein coeur.


-L'érudit était mon grand-père. C'est lui qui m'avait élevé.
-Je vois.
-J'ai longtemps cru que nous vivrions toujours ensemble, dans la paix et la quiétude.
-...
-Ils m'ont tout volé. Un jour je les détruirai tous, jusqu'au dernier.

Un long silence suivi. Naruï se calmait doucement alors qu'Aniur était compltement perdu dans une situation qu'il n'avait jaamis imaginé. Ce fut la fille qui brisa le silence.

-Tu peux marcher alors?
-Euh... Oui, je peux, enfin je pense.
-Parfait, nous partons alors.
-Euh... Naruï?
-Oui?
-Merci.

Le sourire esquissé par la jeune fille fut pris par le garçon comme un rayon de soleil. Il se leva péniblement et fit genre il était costaud. Inutile de dire qu'il avait l'air completement stupide surtout...
Sans échanger un mot, ils rassemblèrent le peu de provisions qu'ils avaient ainsi que quelques affaires indispensables. Sans plus tarder, ils prirent la route.
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