Une visite à un ami

Glad Drakan · Invité

- fwuuuuu –
Un souffle s’échappe d’une bouche grelottante. L’homme, aux lointaines allures de viking peine à dissimuler ses tremblements fébriles sous ses épaisses fourrures recouvrant de larges épaules affûtées par les ans.
Son épaisse barbe blonde gelée ne se distingue même plus de sa longue chevelure, lui lacérant le visage quand le vent lui en donne l’ordre.
Les paupières à demi fermées, comme pour protéger ses derniers sens encore valides, il se retourne lentement, et une voix étonnamment douce susurre alors :
« Allez tiens bon Gladia, on y est ! »

L’épais brouillard se lève alors, et à travers la neige torrentielle apparaît une forme sombre, un mur infini semblant déchirer la terre. Il est bien trop haut pour qu’on en aperçoive la cime, bien trop long pour en deviner les cotés.

[HRP : dsl, je continue demain, j'suis claqué, là ^^]

Glad Drakan · Invité

"Regarde, elles sont là ! Les fortifications millénaires de leur cité ! Nous avons réussi Gladia, nous sommes sauvés !"
avait-il ajouté d'une voix finalement peu assurée, trahissant son épuisement.

La jeune femme ne répondit mot, mais une larme perla le long de sa joue pour se perdre dans les flocons de neige envahissant ses joues autrefois chaudes.

La cité aux merveilles, le crépuscule des Dieux ! Ils avaient enfin atteint cette contrée, parmi les plus connues et plus respectées de l'univers ... mais encore tellement hostile ! Loin des flots de richesse se déversant hors des portes FTA, loin de tout débordement touristique, la cité TotG était simlement et humblement majestueuse !
Pas de car touristique déversant ses flots d'obèses élevés au Coca-frites regardant en l'air, d'un air héberlué, armés de leurs polaroïds.

Le crépuscule des Dieux était une merveille, mais savait réserver ses charmes aux plus téméraires, prêts à risquer leurs vies dans les torrents neigeux encerclant la cité, telle la perle contenue dans la rebutante coquille d'une huître !

Et Glad et sa compagne avaient réussi à ouvrir cette coquille : apparaissant comme dans un rêve, une percée dans ce brouillard étouffant dévoila un passage qui s'ouvrait à travers la grande muraille, invitant les malheureux voyageurs exténués, arrivés au bout de leur souffrance.

"Un ami nous y attend. Nous avons réussi, Gladia !"
Mais tous les récits, tout ce que le guerrier avait pu raconter à la jeune femme d'héroique à propos de ce lieu n'avaient réussi à conserver la ténacité et le courage de Gladia que jusqu'à maintenant : elle venait de s'effondrer dans la neige.
Ou peut etre, imaginant la cité comme dans un rêve, avait-elle essayé de s'endormir pour franchir les portes de ce royaume, dans son rêve.

Le grand viking rassembla alors ses dernières forces, enlaçant le corps froid mais encore vif de la belle, et déposa un baiser sur son front glacé, avant de s'aventurer dans la lumière aveuglante de l'ouverture, contrastant avec le noir brutal de la muraille et avec le blanc-vide des terres enneigées les ayant portés jusqu'à présent.

[Terence, je te laisse continuer pour l'entrée dans la cité, à toi de nous dire comment tu la vois

et merci à tous ceux qui m'ont lu ! (17 lectures en une demi journée, ca rassure ^^]

Térence

une porte immense se dressait devant les deux téméraires.
Une porte plus haute encore que la fameuse entrée d'Illios, une porte destinée à d'autres races que les races mortelles, et n'ayant pu être l'oeuvre d'hommes, aussi résistants et forts soient ils.

Cette porte est la seule entrée au milieu des hautes murailles réputées infranchissable d'Asgard. En levant les yeux vers le ciel le vieux viking ne pu même pas évaluer la hauteur de ces murs de glaces, si hauts qu'ils finissent par se confondre avec le ciel d'Asgard.

La porte des Géants, oeuvre de Fafnir pour Odin, était désormais le dernier rempart avant la cité des Ases, et son temple, le Valhalla.
Pas de marteau, pas de poignée ... pas de garde non plus ... le froid glacial rapelait combien ces terres étaient rudes ...

"Qui est là ?", dit une voix très grave et caverneuse, mais incroyablement puissante. Impressionnés, Glad et sa compagne ne trouvèrent pas les mots.
"Qui est là !", insista la voix.

"Gla...Glad et g..Glagladia" articula difficilement l'homme usé par le froid.

La porte s'ouvrit lentement, offrant un spectacle inédit aux deux pélerins.
Une porte de près de trois cents pieds de haut s'ouvrait, lentement mais régulièrement ... Une fois ouverte un être d'une taille démesurée se présenta à eux ... Un géant ? un Titan ... non ...

"Heimdall ! fils d'Odin en personne ...", lança Glad, déboussolé ...
"Vous me connaissez je vois, entrez vous êtes attendus", paroles qu'il accompagnait d'un geste de bienvenue.
"Mais je vous croyais gardien du Pont d'Asgard, le pont reliant Asgard à Midgard ... non gardien de la Porte ..." ajouta Glad.
"Le pont a été pris ... Le Rägnärok approche, Asgard a besoin de moi ici. Je ne vous accompagne pas, laissez vous guider par votre instinct, on ne se perd pas dans Asgard."

Sans un autre mot, l'Ase et les deux pélerins se séparèrent et la traversée d'Asgard commença alors. Malgré la tempête qui n'avait toujours pas cessée on distingait clairement plusieurs temples, construit en hauteur comme on le faisait souvent en Grèce antique. Gladsheim, Valhalla, le temple des Asynes ... autant de lieux mythiques qu'il n'est besoin de description pour les reconnaître, même dans une brume digne de Nibelheim.

Comme le redoutait Glad, absolument aucun soin inutile n'a été apporté à ces lieux ... Reboutant au maximum, cette cité, bien qu'à l'image de ses Dieux, et démesurée donc, est aussi inhospitalière et hostile que le grand Nord lui même ...

"Comment pouvait-on vivre en de tels lieux ?" se demanda-t-il ... Au fond de lui il connaissait pourtant la réponse ...
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Que pour être efficace il faut cacher ses intentions ! - Nicolas Machiavel

Glad Drakan · Invité

Les deux voyageurs avaient espéré trouver la perle en ouvrant la coquille ... tomber sur une cité épanouie et prospère. Mais il en étaient encore à la coquille. La fortune des Dieux ne transparait pas en déploiement d'artifices vains, contrairement aux Hommes. Ils savent déceler la fortune d'une personne en ses qualités, non en ses frasques extravagantes !

Gladia se rétablit peu à peu, le milieu était toujours extrêmement rude, mais les temples se profilant au hasard des dévoilées de la tempete lui redonnaient espoir.
Ses yeux perçants entraperçurent Loki, et elle comprit alors pourquoi Heimdall ne les avait suivis ! Loki, ennemi juré de Heimdall, mais pourtant toléré par Odin en ces hauts lieux !

Les deux voyageurs manquèrent alors de se perdre à vie dans Asgard, non que la tempête les désorientait, mais qu'ils n'avaient réellement idée de l'endroit de leur quête.
C'était là le dernier rempart face aux malintentionnés pénétrant en terre divine. Ceux qui franchissent les portes, enivrés de gloire et fortune, ne savent où donner de la tête. Leur désir (la richesse matérielle) ne se présentant pas en ces lieux, ils errent sans buts.
Seule compte le but d'une voie, pas le chemin que le sage empruntera pour y parvenir.

Ainsi les 2 téméraires, malgré leur première déconcertation, se trouvèrent devant l'Idavoll, au moment où l'idée effleura leurs pensées, alors qu'ils ne pouvaient meme pas vraissemblablement en etre surs.

"Idavoll ... domaine d'Odin !"
Glad serra alors fortement la main ankylosée de Gladia, et ils se dirigèrent, déterminés, vers la masure.

Térence

L'Idavoll était en effet le territoire d'Odin .... Les deux pélerins avaient irrémédiablement convergé vers le centre de la cité, le centre du Royaume d'Asgard.

L'appelation "Idavoll" regroupait en réalité deux temples presques jumeaux, par leur achitecture, Gladsheim, temple des Ases, et Vingolf, le sanctuaire des Asynes, les déesses du panthéon nordique.

Le premier monumental visible est Gladsheim, et à l'image du reste de cette cité, ce temple paraissait vétuste, délabré et déserté ...
Le contournant légèrement, Gladia aperçut derrière ce dernier Vingolf, et le contraste fut énorme.

Qui aurait imaginé un seul instant que des rosiers, des tulipes et des geraniums auraient pu survivre et fleurir en de tels lieux et par un tel climat ?
Gladia frissonna même tant le froid saisissant la prit à la gorge.

Vingolf, le sanctuaire des déesses, était aussi appelé "paradis" dans les légendes du grand Nord, et Gladia compris pourquoi ...

Glad lse rapprocha d'elle, frissonnante, et la serra dans ses bras. Un calme olympien régnait en ces lieux. Pas un bruit, pas un murmurre ... rien d'autre que le terrible blizzard.
"Mais qui donc peut s'occuper de ce jardin, Glad ?" demanda alors la sa compagne, circonspecte.
Le vieux viking hésita avant de répondre ...
"Nous sommes ici dans la demeure des Dieux ... et le dessein des Dieux nous échappe, telle est la nature de l'homme."
Alors que Gladia se relachait de son étreinte pour s'approcher du sanctuaire, Glad le retint par le poignet.

"Non, n'y vas pas ... Ne profanons pas les temples des Dieux"
Gladia arréta aussitôt sa progression, regardant Glad dans les yeux. Elle put y lire non de la peur mais une grande méfiance, comme si le vieil homme redoutait plus que tout les foudres divines.
Perçant le silence oppressant, une clameur commença à se faire entendre.
"Glad, tu entends ?
- Bien sûr ...
- D'où vient cette rumeur ?
- Ce n'est pas une rumeur ... C'est ... C'est la fameuse corne d'Odin ! Tu sais ce que ça veut dire ?
- ... Que nous sommes arrivés, ajouta la femme d'une voix peu assurée.
- Cette corne célèbre l'ouverture des festivités dans le Valhalla ! Le temple des Héros ! Nous sommes enfin arrivés ! Dirigeons nous rapidement vers l'origine de ce son !"
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Que pour être efficace il faut cacher ses intentions ! - Nicolas Machiavel

Glad Drakan · Invité

Leur voyage tourmenté, agrémenté des pires peines qu'ils aient connues, ne pouvait se clôturer par la déception d'une Olympie spartiate et d'un temple majestueux mais inapprochable ! Ils étaient à bout, au moment de leur arrivée au sommet de l'Yggdrasil, l'arbre monde portant au bout de ses branches les différents plans. Mais le spectacle délabré et torturé d'un Asgard tourmenté n'avait pu qu'éteindre leur dernière étincelle d'espor encore présente dans leur coeur.

Mais la chaleur de leur union avait su raviver la flamme de leurs désirs, et c'était désormais main dans la main que le couple volait au dernier sanctuaire, au repos des Guerriers les plus braves que MidGard, terre des Hommes, ait jamais pu porter.

Au paroxysme de leur défaite, ils s'étaient résignés à admettre qu'ils étaient venus sans but, et que les vents les avaient porté en une terre où ils n'étaient pas les bienvenus. Mais pourquoi alors Heimdall leur avait ouvert la porte ? L'objet de leur quête devait bien se trouver en ces lieux !

Puis la corne avait sonné. Le souffle rauque avait remonté le long de leurs échines, réchauffant leurs coeurs et libérant tout l'espoir qui s'était enfermé dans leurs coeurs refroidis par tant d'hostilité.
Ils touchaient à leur but, ils le savaient.

"La Valhöll, terre des valeureux morts l'arme à la main, mais aussi Terre des TotG ! Qui aurait pu le croire !" murmura Glad, en fixant tendrement sa compagne dans ses yeux humides de larmes naissantes, alors qu'ils continuaient paisiblement, flottant, portés par les vents du Destin jusqu'au Palais d'Odin.

"Votre heure n'est pas venue, et pourtant vous voilà !" Urd, Norne du passé, l'une des trois Nornes tisseuses du Destin accueillit ironiquement les voyageurs.
"Voici la demeure des Héros défunts, mais je vous rassure, vous êtes encore vivants ... mes soeurs n'ont pas encore entaché vos fils de vie !
Veuillez me suivre, vous devez être impatients de contempler les Walkyries !
- Nous sommes venus au devant de la demeure des TotG, Ô déesse des déesse" rétorqua humblement une Gladia fatiguée qui avait troqué sa splendeur princière qui imposait le silence pour une simple humilité. Car la jeune femme n'était pas sans savoir que Urd, comme ses deux soeurs, détenaient également les fils du Destin des Dieux eux-mêmes !
- Je sais, suivez moi."

...
Le Grand Palais d'Odin et ses 640 portes se profilait à l'horizon, grossissant de plus en plus. Des batailles faisaient rage, les guerriers défunts s'entraînaient au combat, ripaillaient, chantaient et dansaient.

Les corps des deux voyageurs se réchauffèrent. Avant même qu'ils s'en rendent compte, ils étaient passés des terres hostiles et inhospitalières à un foisonnement de couleurs, chaleur, et bonheur. Les odeurs allègres de vin et de viande envahirent les synapses de leurs cerveaux, un vent de bonheur les porta : ce lieu représentait l'accomplissement de leur quête ! Les deux amants s'enlacèrent alors, leurs corps se mêlant, chacun trouvant en l'autre les ressources de leur existence, le sens de leur vie.